. Les armes blanches, appelées ainsi à l’origine car elles sont en métal poli, par opposition aux armes noires, qui sont brutes au sortir de la forge. Elles sont mues par la seule force musculaire.
. Les armes à feu, dont les projectiles, portés par le soldat, sont lancés par action de la poudre.
Les progrès de l’arme à feu provoquent un profond bouleversement dans l’art de la guerre: le courage individuel cède la place à la puissance du feu ; celui qui brandit la meilleure arme est le plus fort. Ils entraînent le déclin de la cavalerie, qui dominait le champ de bataille depuis la chute de l’Empire romain et redonnent la primauté à l’infanterie.
La Fronde a marqué les dernières manifestations des armées particulières : avec Louis XIV, apparaît l’Etat moderne, fort, centralisé, maître de finances abondantes, qui, seules, permettent au roi d’avoir les moyens d’entretenir des armées importantes, imposant d’exceptionnels besoins en armes portatives.
Avec leurs changements de structure, d’échelle de production, de technique, les années 1660 marquent le début d’une réelle mutation dans la fabrication des armes individuelles en France. Une véritable industrie de ces armes prend son essor.
1. LES ARMES BLANCHES
1.1 – Les principales épées du XVIIe siècle
1.2 – Les dagues
1.3 – Armes de chasse
1.4 – Outils bûcheron
1.5 – Armes d’Hast
2. LES ARMES À FEU
2.1 – Le Mousquet
2.2 – Le Fusil à silex
- LES ARMES BLANCHES
Autour des années 1560, sous l’influence des maîtres d’armes italiens, l’escrime française a tendance à abandonner totalement la taille pour l’estoc. C’est l’origine de l’apparition progressive de la rapière moderne. La lame s’allonge et s’affine et parallèlement, de nouvelles solutions techniques sont recherchées pour protéger la main.
- Les principales épées du XVIIe siècle :
– La Rapière (pour râpe à qui la poignée faisait penser), épée longue et fine (jusqu’à 130 cm), garde élaborée, lame flexible. Arme des gentilshommes, elle doit son succès aux romanciers de cape et d’épée. Elle rassemble les trois fonctions de l’épée : l’apparat, le duel et la guerre.
– L’Épée de Cour plus élégante et légère remplace peu à peu la rapière dont elle est la dérivée à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. À la différence de la rapière, l’épée de cour disparait des champs de bataille (remplacée par le sabre) pour ne servir que l’apparat et le duel, symbole de l’appartenance à la noblesse, elle est un marqueur social. La lame d’une épée de cour mesure généralement entre 60 et 85 cm, de section triangulaire, large à la base, se rétrécissant et terminant en pointe.
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1.2 – LES DAGUES
Poignard, couteau à lame courte (entre 30 et 45 cm), offensive et défensive. La majorité est à double tranchant. Les écoles d’escrime espagnoles développent l’utilisation de la main gauche pour parer, gardant ainsi l’épée tenue dans la main droite disponible pour l’attaque.
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1.3 – ARMES DE CHASSE
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1.4 – OUTILS BÛCHERON
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1.5 – ARMES D’HAST
Les armes d’hast à une main étaient principalement utilisées par les cavaliers pour fracasser les armures. Dérivées des massues, elles pouvaient être portées par des hommes de haut rang et donc finement travaillées.
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2. LES ARMES À FEU
Les armes à feu acquièrent un rôle décisif sous le règne de Louis XIV, tandis que la noblesse militaire, domestiquée, se professionnalise.
2.1 LE MOUSQUET
Au XVIIè siècle, le mousquet remplace l’arquebuse comme arme de 1’infanterie. A côté de quelques améliorations, l’arme restait compliquée et d’une mise à feu difficile. La charge se faisait toujours en douze temps. Son principal défaut était son poids qui obligeait, pour viser, à l’appuyer sur une fourche plantée en terre. Le mousquet fut l’arme de la guerre de Trente Ans et des premières guerres de Louis XIV. En 1670, l’invention du fusil à silex le relégua à l’arrière-plan de l’armement. En 1703, il disparut définitivement pour céder la place au fusil qui, à peine modifié, est resté en service jusqu’en 1840.
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2.2 LE FUSIL À SILEX
La platine à silex est un type de mécanisme mis au point par l’arquebusier Marin Bourgeois en combinant le système de deux platines existantes (à chenapan et à miquelet). Vers 1630, il a rapidement remplacé les mécanismes plus anciens. Son usage s’est perpétué pendant plus de deux siècles, jusqu’à son remplacement par des systèmes basés sur la percussion d’une capsule de fulminate de mercure.
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Sur le chien (1) était fixé un morceau de silex. Lors de la pression sur la détente, le silex heurtait fortement la lamelle de fer (2) (appelée batterie) à la surface rugueuse, ce qui provoquait une forte étincelle. En se soulevant, la batterie découvrait le bassinet (4) qui renfermait la poudre d’allumage. Un petit trou reliant le bassinet au canon, appelé lumière, permettait d’enflammer la poudre de tir. Plus fiable que la platine à mèche et plus économique que le rouet, les ratés restaient cependant fréquents (environ un coup sur cinq).
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